Le Metaverse Selon Zt-Mark. 4.4
Capture d’écran de la vidéo de présentation du projet Metaverse par Mark Zuckerberg.
Source : Chaîne Youtube de Meta.
Que penser de tout cela ? Si l’on peut sans aucun doute s’enthousiasmer devant le défi technologique, et les facilités que les univers virtuels apporteront dans de nombreux domaines, il n’en reste pas moins raisonnable de s’interroger quant aux aspects relatifs à la propriété et à la sécurité des données utilisateurs.
De même que ceux touchant aux problèmes d’addiction que ce type de produit ne manquera pas de générer.
Pour ce qui est de la sécurité, il ne faudra malheureusement pas s’attendre à ce qu’elle soit plus assurée ici qu’ailleurs. Car même avec les meilleures intentions du monde, internet et sécurité dans la même phrase, ça n’existera jamais ! Du moins, pas totalement. Et il faudra bien, qu’un jour, le grand public l’admette et en tire les conséquences. Tout appareil ou dispositif relié à l’internet est relié aux autres appareils, lesquels sont également reliés à d’autres, et ainsi de suite, formant la fameuse toile d’araignée, image que j’ai toujours trouvée très parlante. Imaginez-vous simplement vous déplacer sur cette toile, en passant d’un fil à l’autre, chaque intersection entre les fils étant un appareil ou un objet connecté, et vous aurez, je crois, une assez bonne compréhension de ce qu’est l’internet.
J’ajouterais que, comme à l’habitude, il me parait important de garder à l’esprit l’aspect économique et industriel du développement de ces technologies. À qui appartiendront-elles ? À quels acteurs économiques, à quels pays, ou si vous préférez pour parler plus simplement, quelles seront les mains qui les fabriqueront et qui les détiendront ? Ici, il y a bel et bien un enjeu de dépendance ou d’autonomie, comme dans bien des domaines économiques.
Pour ce qui est des problèmes d’addictions, force est de constater que toutes ces technologies avancent beaucoup plus vite que notre esprit ne semble capable de les appréhender. Et l’on peut sans doute se demander si certaines personnes ne se déconnecteront pas encore davantage de la réalité. Il serait bon de s’en préoccuper dès à présent.
Photo de Inzman Khan chez Pexels.
Enfin, plus… politiquement, mais c’est sans conteste mon côté auteur d’anticipation qui me fait dire cela, je crois que l’on pourrait également se montrer plus que réservé à l’égard de tout ce qui pourrait favoriser ce que j’appellerais « une culture de l’enfermement ». J’écris cela, car l’impression que l’on s’y dirige allègrement me titille régulièrement.
Tous ces facteurs de risques ne sont sans doute pas une raison suffisante pour rejeter en bloc le concept de métavers et les différents projets en cours. Pour ce qui est du sien, Mark Zuckerberg parle de sa volonté de mieux connecter ses utilisateurs, et nous n’avons aucune raison de mettre sa parole en doute.
L’avenir, une fois de plus, dira ce qu’il en est du métavers. Mais l’on pourrait avoir envie d’une plus grande concertation sur les enjeux, les tenants et les aboutissants, entre les acteurs concernés et le grand public, afin que ce dernier ne se retrouve éventuellement un jour devant un fait accompli embarrassant qu’il n’aurait pas envisagé.
Quoi qu’il en soit, de nombreux acteurs économiques, industriels, et politiques, s’intéressent aujourd’hui aux métavers, y compris des collectivités publiques.
Ainsi, la Ville de Séoul travaille à devenir d’ici à 2026 la première capitale à posséder un environnement métavers. Il sera possible d’y effectuer des formalités sans se déplacer, telles que déposer une plainte au civil, visiter des sites touristiques, ou assister à des événementiels.
Le projet prévoit également un environnement destiné aux entreprises et aux professionnels, en particulier aux fintechs.
Nous aurons certainement l’occasion d’en reparler !